« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Sainte et grande semaine

Crucifixion

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Temps consacré –

Cette semaine n’appartient qu’au Christ et à son Église. Elle lui est consacrée. Nous ne nous laisserons distraire par rien: ni travail, ni lectures, ni spectacles, ni sport, ni voyage, ni télévision, ni autres médias, ni rien d’autre de ces activités bonnes en elles-mêmes – ce qui est consacré n’appartient qu’à la personne ou à l’usage qui lui est dévolu. La Semaine sainte ou Grande semaine n’appartient qu’à Dieu, au fond comme un dimanche. Unique parmi les semaines, nous l’offrons au Christ de tout notre coeur et, surtout, en elle, nous faisons l’offrande de nous-mêmes : nous nous consacrons au Seigneur.

La Semaine de louange

La Semaine sainte succède au Carême, ce temps de repentir arrivé à son terme avec le Réveil de Lazare. Nous n’avons maintenant rien d’autre à faire que de célébrer, louer et glorifier le Seigneur en nous prosternant devant lui. Le temps du repentir est passé et on ne devrait pas se confesser pendant cette semaine. Est venu le temps de la louange, ce printemps des âmes bibliques: nous allons passer les jours qui viennent à glorifier l’ineffable, l’indicible, l’incompréhensible et le magnifique amour de Dieu pour les hommes. « Louange à ta longanimité, ô Christ « . Glorifions sans nous lasser l’immense amour divin manifesté sur la Croix ! Nos prosternations exprimeront l’adoration dont est digne un tel amour. En cette grande et sainte semaine nous vivons la théophanie de l’amour divin, c’est à dire la manifestation de Dieu lui-même puisqu’Il est amour. Oublions-nous nous-mêmes, nos péchés, nos infidélités : nous serons sauvés par la louange que nous apporterons au Seigneur. Ses souffrances divino humaines sont le sacrement de son amour. Comme nous sommes aimés ! Combien grand est ton amour pour moi, Seigneur, et pour nous tous ! Puisque Tu donnes ta vie pour nous, Tu nous consacres comme tes amis!

Le syndrome de Judas

Cet amour si grand se montre dans le rejet qu’Il consent à supporter. Le prologue de Saint-Jean le dit: Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas accueilli. Bien plus, ils l’ont rejeté, ils ont cru se débarrasser de lui. Judas, le grand apôtre, l’ami intime du Sauveur, est celui par qui l’amour de Dieu a voulu se manifester d’une façon parfaite. Aimer ceux qui t’aiment et donner ta vie, presque chacun le ferait. Mais donner ta vie pour celui qui te la prend ? Donner ta vie pour l’ami qui s’est fait ton ennemi? Monter sur la Croix pour celui et ceux qui ne veulent pas du Royaume d’amour que tu instaures, pour les ennemis de ton Royaume charismatique? Qui le ferait? Et pourtant c’est ainsi que triomphe le Royaume.

Un royaume de ce monde

Judas, figure emblématique de tous ceux qui, à travers les siècles, ont voulu instaurer un royaume chrétien temporel et seulement de ce monde, Judas s’est fait involontairement l’artisan premier du Royaume charismatique du Christ. C’est par lui que règne le Dieu Amour puisque, en le trahissant, il lui ouvre la porte d’un plus grand amour. L’instauration du royaume de ce monde, tellement voulu, non seulement par Judas, mais, semble-t-il bien, par certains des autres apôtres, et par tant de chrétiens, signe en négatif la validité du vrai Royaume et Règne du Messie charismatique et Dieu d Israël.

La justice

La Semaine sainte est encore celle du procès de l’Innocent. Tous les innocents et les innocentes martyres ont leur fête cette semaine : elle a commencé, d’ailleurs, juste après Noël. Le monde déchu est celui où les innocents intercèdent pour leurs bourreaux. Il n’y a qu’eux pour le faire. Et le Messie est leur chef.
Pourtant Il n’est pas Innocent. Il est coupable et condamné et exécuté à juste titre. C’est justice ! Pourquoi? Le Seigneur, le Verbe incarné, est coupable, ces accusateurs le disent au prétoire, de se laisser appeler le Fils de Dieu. En fait Il est coupable d’être Dieu et d’être le Dieu d’un monde qui va si mal. Qu’Il soit crucifié ! Mettons Dieu à mort pour lui apprendre ! Tout le ressentiment des hommes se déverse sur un dieu responsable de tous nos maux. Haro sur Dieu! Haro sur le Fils de Dieu! Le Christ assume sur la Croix de s’ être fait connaître comme Dieu.

Ce qui nous fera réfléchir

Semaine de la grande louange, la Semaine sainte est également celle de la grande conscience. Judas est notre apôtre, celui du christianisme qui s’est construit selon les siècles, l’Église de César. Seuls les moines ont historiquement dénoncé le « judaïsme » profond de l’Institution. Dostoievsky le dit dans la Légende du Grand Inquisiteur. Judas est le grand Inquisiteur. Il a finalement gagné chaque fois que l’Église et l’État se sont mutuellement instrumentalisés. Ce qui nous fera réfléchir peut-être c’est notre propre compromission avec le monde et – n’ayons pas peur d’y penser – notre propre ressentiment à l’égard d’un dieu auquel nous avons du mal à pardonner.
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