« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

La science de l’homme

Christ 40 jours au désert

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Seul Dieu connaît l’homme –

Nos maladies mentales, nos maladies de l’âme et nos maladies physiques ont une cause spirituelle. La véritable connaissance de l’homme est dans l’Église. Personne ne connaît l’homme sinon Dieu. C’est dans l’Église qu’est la révélation et de Dieu et de l’homme : le Christ, qui est la tête de ce corps est Dieu parfait et Homme parfait. L’homme ne connaît pas l’homme. L’homme est incompréhensible pour lui-même, il ne se connaît pas en profondeur. Mais Dieu le connaît car Il l’a fait. Et Dieu le voit. L’homme ne se connaît pas : il est connu. Connu en profondeur, s’il commence à vivre avec Dieu, en face de Dieu, comme nous le disons chaque jour dans le psaume 50 ; s’il commence à vivre devant la Face de Dieu, avec le saint Évangile, ou avec une invocation constante du Nom divin, donc dans la présence continuelle du Toi divin, sous le visage invisible mais invisiblement présent du Christ : alors il est connu, il est éclairé dans ses profondeurs par cette Lumière-là, et non plus par la lumière de ses propres jugements, de sa propre pensée, de sa propre culture. Il arrive à se voir comme Dieu le voit : c’est dans la collaboration avec le père spirituel en particulier que cette vision s’acquiert.

La vision divine de l’homme

Il y a une véritable révolution à opérer. Il s’agit d’avoir une vision divine de l’homme au lieu d’une vision seulement humaine. Mais cette vision divine de l’homme est donnée. Nous n’avons pas à l’inventer, ou à la chercher très loin : elle est donnée dans le saint Évangile, dans la tradition de l’Église – la Tradition ; elle était déjà largement donnée dans tout l’Ancien Testament depuis la Genèse. Dieu regarde la face de l’homme depuis qu’Il l’a créé. Il ne cesse pas de regarder cet être humain, même quand Caïn se détourne ; même quand l’homme détourne sa face de lui, Il le regarde quand même : Il l’appelle, Il le voit, Il le connaît. « Dieu appelle l’homme : Où es-tu ? dit-Il » (Genèse 3,10).  L’Écriture nous dit que Dieu « sonde les reins et les coeurs » (Jérémie 11,20). Seul Dieu connaît l’homme et c’est seulement dans la perspective divine que nous avons une possibilité de connaître l’homme. Il est donc très important d’admettre qu’il n’y a pas que « moi ». L’Église a une psychologie, ou une anthropologie, selon Dieu ; une connaissance de l’âme humaine vue par Dieu et non seulement vue par l’homme. Et sa « psychothérapie », sa médecine de l’homme intérieur, tient compte autant de l’humain que du non-humain – le spirituel et le divin. Dans ce souci pour l’homme vu par Dieu, la tradition ecclésiale tient compte de la réalité du monde spirituel déchu. Une première erreur consiste à étudier l’homme sans Dieu.

Le monde spirituel déchu

Une deuxième erreur consiste à négliger le fait qu’il y a un monde spirituel déchu. Ce sont des erreurs du point de vue scientifique : elles consistent à étudier un phénomène en négligeant les paramètres fondamentaux. Autant étudier un oiseau en négligeant le fait qu’il est fait pour voler, ce qui explique toute sa constitution. Dans cette vision, il n’y a nul « manichéisme » : Satan n’est pas un dieu, ce n’est jamais qu’un ange, qu’une créature ; il n’a de pouvoir qu’en fonction de l’ignorance et de la collaboration consciente ou inconsciente de l’être humain. Mais nous sommes tenus d’en parler souvent parce que c’est le monde diabolique qui met à l’épreuve, avec la permission divine, la liberté humaine – comme le montre par exemple le livre de Job. Nous pouvons apprendre à reconnaître Dieu et la volonté divine, et cet apprentissage se fait avec l’aide paradoxale des anges déchus. On demandait à un Ancien qui lui avait appris à prier. Il répondit : Satan. On ne peut édulcorer la condition humaine. Elle est effrayante et glorieuse, à cause de ce mystère poignant de la liberté. En négligeant Dieu ou en négligeant son ange insoumis, on ne peut rien comprendre à l’homme, particulièrement dans son comportement et sa condition actuels, qui ne sont ni originels, ni naturels, ni normaux. La norme est la vie édénique et elle est dans le second Adam. Nous ne pouvons rien comprendre à nous-mêmes, nous sommes incompréhensibles à nous-mêmes tant que nous ne tenons pas compte du fait que Dieu nous regarde depuis l’origine ; nous sommes sous le regard de Dieu,

C’est la clé de tout. De plus Il s’est fait homme de sorte qu’Il nous révèle à nous-mêmes. Et il y a cette volonté angélique insoumise qui nous suggère les causes mêmes de nos maladies spirituelles, psychiques ou physiques. Pour entreprendre la guérison de l’humanité, le Christ va au désert, afin d’y rencontrer et d’y démasquer le monde spirituel déchu, les causes spirituelles de tout mal et de toute souffrance. C’est le Christ dans le saint Évangile qui nous montre que les « pensées » ou impulsions spirituelles sont les causes de la souffrance et de la  mort.

(Extrait de Prie comme tu respires. La vie comme liberté, à paraître aux éditions de la Métropole roumaine)