« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Suffit-il de prier ?

Antoine Bloom

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Le sommet de la conscience –

La prière est l’activité la plus élevée à laquelle les hommes puissent se consacrer. Elle les approche des anges et même, quelquefois, comme dans le cas de la Mère de Dieu, elle fait qu’ils les dépassent. La prière est un dialogue avec Dieu, sous forme de louange ou sous forme de demande. Il est de nombreux exemples de personnes qui ont eu la prière pour activité exclusive. La prière, d’une certaine façon, est la mère de toutes les actions et elle les inclut toutes.

La responsabilité

Mais, la prière nous enrichit de responsabilités nouvelles. Dans la prière, il y a une activité de l’Esprit saint, en amont de notre propre conscience. Et l’Esprit divin éclaire notre conscience sur la réalité. Par la prière, l’homme acquiert un sentiment de responsabilité à l’égard de Dieu lui-même, des hommes et de la Création entière. En effet, depuis que Dieu s’est fait chair, l’homme est devenu responsable de lui : de le faire connaître, aimer et imiter. Il éprouve également de la compassion pour les personnes qui souffrent sur la terre et même, dit saint Isaac le Syrien, à l’égard des animaux. Il se réjouit avec ceux qui se réjouissent et s’afflige avec ceux qui sont dans la peine.

La prière alibi

Le sens de la responsabilité né de la prière débouche, chez de nombreux croyants, sur l’action en faveur de Dieu, des hommes et de toutes les créatures. La prière n’est pas un alibi qui permette de se donner bonne conscience devant les demandes de Dieu, des hommes et des créatures. La prière ne nous permet pas de nous laver les mains. Non : chaque prière comporte une forme d’engagement. Quelquefois, pour nous débarrasser d’un pauvre, nous lui donnons de l’argent. Il en est de même de la prière, disons-le à notre grande honte : il arrive que, égoïstement, nous nous réfugions dans la prière plutôt que d’aider notre prochain ou même notre frère. Nous comptons bien souvent sur Dieu pour agir à notre place !

La prière, action source de l’action

Le saint métropolite Antoine de Souroj nous disait une fois : quand on passe à table, que fait-on ? Réponse : on prie. Question du Métropolite : et ensuite ? Réponse : on mange ! Le starets concluait : la prière ne suffit pas ; elle engendre une action qui manifeste dans l’amour le contenu de la prière. Dans la prière, nous recevons la conscience de ce que le Seigneur attend de nous et la grâce de mettre sa volonté en pratique. Et notre première action sera de faire en sorte que le Nom du Père soit sanctifié ; la deuxième, que son règne arrive ; la troisième, que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Dans la prière, l’Esprit saint veut faire de nous des agents de la volonté du Père.

(a.p. M.-A.) – 14/02/2021
> image de Père Antoine de Souroj (Bloom)