« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Alléluia ! Gloire à toi, ô Dieu !

Prophète David

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Les divisions du Psautier –

Le livre des psaumes attribués au prophète David est, dans la tradition liturgique byzantino slave, découpé en 20 divisions appelées ‘cathismes’, d’après le verbe grec cathizein, s’asseoir : les psaumes pourraient être écoutés assis ! Chaque cathisme est, à son tour, divisé en trois stances de deux ou trois psaumes. Entre les cathismes, et entre les stances, il est prescrit de dire ‘Gloire au Père et au Fils et au saint Esprit et maintenant et toujours et dans les siècles des siècles : Amen !’ de continuer avec ‘alléluia, alléluia, alléluia, gloire à toi, ô Dieu !’, dit trois fois, suivi d’un triple ‘Seigneur, miséricorde !’, et de poursuivre avec ‘gloire au Père…’ et la suite. Il y a donc une petite cellule stable, faite de louange et de supplication, qui fait le lien entre les groupes de psaumes.

L’assimilation

De l’extérieur, bien sûr, ces répétitions, difficilement compréhensibles pour la mentalité séculière, peuvent paraître ridicules ou inutiles. Mais, en termes d’expérience traditionnelle, et de méthode traditionnelle de connaissance, la répétition confirme l’affirmation, et inscrit dans la mémoire du cœur l’essentiel du message. Il s’agit ici, moins d’une compréhension intellectuelle, que d’une assimilation par la conscience et, en amont, par l’inconscient. La force de la Tradition, dans les diverses méthodes qu’elle suit, est qu’elle s’adresse, non seulement au conscient, mais à l’inconscient de l’homme. Il est plus important d’assimiler que de comprendre ; d’être pénétré que de saisir ; d’assimiler que de conceptualiser. La pratique liturgique est une méthode de connaissance.

Louange et supplication

La cellule qui opère la jonction des cathismes et des stances est elle-même composée de deux éléments qui sont les composants fondamentaux de la prière biblique et chrétienne : la louange et la supplication. On remarquera sûrement que la louange (Gloire…, et Alléluia…) est statistiquement plus importante que la supplication (‘Seigneur, miséricorde !’). Cette petite cellule oratoire est admirable ; elle fait la synthèse de toute prière. Pour marcher vers Dieu, l’homme dispose de deux jambes : la louange et la supplication. Tous nos offices équilibrent ces deux dimensions. Nous n’avons rien d’autre à dire à Dieu que ‘gloire à toi’ et ‘miséricorde’ !

Notre gratitude

La louange a ici un grand motif. À l’issue d’un cathisme ou d’une stance, notre cœur est dilaté par ce qu’il vient d’entendre de la part de Dieu. Dans les psaumes, en effet, Dieu nous parle constamment : et nous sommes émerveillés par sa sagesse – mot de même famille que saveur – et par la conformité de son message avec les besoins de notre cœur – Gloire à toi, Seigneur ! Nous le glorifions ensuite avant de reprendre l’écoute de la stance suivante, parce que nous exprimons à l’avance la gratitude à l’égard de tout ce qu’Il va faire pour nous, de tout ce qu’Il est disposé à nous communiquer de sa sagesse ; nous le remercions avant même de l’écouter car nous savons que sa parole œuvrera pour l’illumination de notre esprit et de notre cœur – Gloire à toi, Seigneur ! Nous savons qu’Il a préparé pour nos sens spirituels la suavité de sa révélation et le banquet de son intelligence.

L’épiclèse

Alors, pourquoi le supplier, puisque nous sommes tellement certains de sa miséricorde ? Ne suffit-il pas de le remercier, avant et après avoir entendu son message ? En fait, nous le supplions, parce que nous avons besoin de recevoir son Esprit si nous voulons avoir l’intelligence de son message. ‘Seigneur, miséricorde !’ veut dire : par ton saint Esprit, ouvre mon cœur à la réception de ce que Tu veux m’enseigner. Ou encore : ‘Viens, Seigneur Esprit ! Viens m’instruire de la Parole et du Verbe que le Père profère pour mon Salut !’ Ce ‘Seigneur miséricorde !’ –  qui traduit « Kyrie eleison ! » – est une véritable petite épiclèse. Nous invoquons l’Esprit saint sur nous-mêmes afin que le Verbe du Père fasse sa demeure dans notre cœur et notre intelligence. La prière orthodoxe est presque toujours épiclétique.

Soyons attentifs à la place respective des prières de louange et de supplication dans l’école de prière que nous suivons, et nous verrons qu’il y a là une belle pédagogie et une grande justesse.

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