« Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                    « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »              « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                   « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! »                  « Gloire à ta miséricorde infinie, Seigneur, gloire à toi ! » 

Tradition et créativité

Bible et croix de bénédiction orthodoxe

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Copié-collé

« Pour certains, et parmi eux, même des orthodoxes, la Tradition est comprise comme se réduisant à ce qui nous est transmis du passé : ce que nos Pères ont dit et fait avant nous. Il suffirait donc de les copier, de répéter aujourd’hui ce qu’ils ont dit et fait hier pour être ‘dans la Tradition’. Dans une telle perspective, le christianisme d’aujourd’hui serait tout simplement répétitif, et donc, d’une certaine façon, mort. Ainsi, le chant, pour être liturgique, devrait simplement reproduire les formes du passé acceptées dans les différentes cultures locales reconnues comme authentiques. Si nous appelons les Pères de l’Église ‘nos Pères’, c’est parce qu’ils nous engendrent dans la foi. Ils nous invitent donc à devenir ‘adultes’ pour témoigner en notre temps de ce dont ils ont su si bien témoigner en leur  temps : la plénitude de la Révélation.

Expérience ecclésiale de Dieu

En réalité, la vraie tradition chrétienne est tout sauf répétitive. […] on a parlé de la Tradition comme de l’expérience ecclésiale de Dieu : il s’agit de l’expérience de Dieu vécue en Église, c’est-à-dire dans l’unité du même Esprit avec toute la ‘nuée des témoins’ (He 12, 1) de tous les temps. On peut encore expliciter cela en disant que dans la ligne d’une théologie patristique, c’est-à-dire vécue à la manière des Pères de l’Église, et non pas une imitation pâle et répétitive, la Tradition (avec un grand t) est une ‘réception’ (au sens fort, ecclésial, du terme) créative de l’essentiel, du cœur même de la Révélation […].Une telle réception n’est possible que dans une écoute incessante de l’Esprit saint. Comme l’Esprit saint est Un, c’est le même (voir 1 Co 12, 4) qui a inspiré les Écritures et les ‘nuées de témoins’ de tous les temps […].

L’Esprit saint

C’est ce qui a fait dire à des théologiens orthodoxes du XXème siècle que la Tradition n’est rien moins que le souffle de l’Esprit saint dans l’Église ; Il est ‘l’Esprit critique’ de l’Église (Vladimir Lossky). En d’autres termes, la Tradition ne peut en aucun cas être comprise comme quelque chose de cristallisé, de sclérosé, de conservateur, de statique, sans pour autant rejeter ou ‘oublier’ ce qui relève de l’expérience ecclésiale de Dieu de tous les temps et on pourrait ajouter de tous les lieux (cf. P. Nicolas Ozoline, Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris, le 17 février 2002 : « La Tradition chrétienne et la créativité artistique : quelques remarques pour une approche orthodoxe »). Dans P. Nicolas Lossky, Essai sur une théologie de la musique liturgique, Perspective orthodoxe, Cerf, Paris, 2003, p. 70-71. Les intertitres sont de nous).